mardi 28 avril 2009

Un peu de lecture: les textes utilisés en cours le 15 avril

TEXTE 1:

Quand Bruxelles fait campagne contre l'abstention sur MTV
LEMONDE.FR 09.04.09
Pour inciter les jeunes à voter aux élections européennes de juin, la Commission européenne a confié une campagne à la chaîne musicale MTV, de 1,9 million d'euros. L'abstention, qui avait dépassé les 50 % au scrutin de 2004, avait en effet atteint un sommet – 67 % – chez les 18-24 ans (voir l'étude sur ce sujet, page 15). Et un sondage européen mené en janvier-février ne permet pas d'être optimiste, a souligné à l'AFP la commissaire européenne à la communication, Margot Wallström.
Trois
spots censés piquer la curiosité des jeunes sur le thème "Ohé l'Europe, tu m'entends ?" ont commencé à être diffusés. Le public visé est invité à reprendre ce slogan le 30 avril, à 15 h 30, pour ainsi rejoindre "l'onde sonore européenne" – le cri entend montrer que c'est en votant qu'on peut être "entendu". Une émission est prévue sur MTV, en direct de Milan, Prague et Berlin, sous forme de "flash mob, sans discours, peut-être avec des journalistes et des artistes", nous précise la chaîne. La campagne est aussi déclinée sur Internet (www.caneuhearme.eu), où chacun est invité à une "discussion" – en fait, écrire de courts messages avec Twitter sur ses expériences européennes –, et à participer au concours du meilleur "cri" européen : ceux qui enverront les meilleures vidéos seront invités à un concert de la chaîne. On peut y voir des messages d'artistes – Depeche Mode et le chanteur italien Tiziano Ferro – et trouver de brèves explications sur le scrutin européen, ainsi que l'assertion – fausse – selon laquelle "lors des dernières élections, seulement 18 % des gens se sont rendus aux urnes". Il n'empêche, comme le note un des "twitts", "MTV essaie le Web 2.0".
Source :
www.lemonde.fr


TEXTE 2:

Elections européennes : abstention à l’horizon par François Cardona
Article publié le 14/04/2009
www.rfi.fr

Méfiance, méconnaissance, désintérêt… Les citoyens européens n’accordent pas vraiment d’importance au travail de leurs députés. Au point qu’ils ne sont que 34% vouloir voter le 7 juin prochain pour les élections européennes

L’élection des députés européens ne passionne pas les citoyens de l’UE. L’euphémisme est de rigueur, car à peine 16% des personnes interrogées savent que le scrutin aura lieu du 4 au 7 juin prochain. Et à cette date, 66% des électeurs comptent y participer. C’est le résultat du sondage Eurobaromètre* commandé par la Commission européenne et effectué dans les 27 Etats membres.
Palme du désintérêt pour la Pologne
Si une telle prévision s’avérait juste, ce serait un record : la plus forte abstention jamais enregistrée lors de cette élection. Depuis 1979, date de la première élection au suffrage universel des députés européens, l’abstention est en constante augmentation. De 37% lors du premier scrutin, elle est passée à 54,3% en juin 2004.
Les Polonais décrochent cette année la palme du désintérêt : seuls 17% d’entre eux comptent se rendre aux urnes. Suivent les Autrichiens, les Britanniques, les Portugais, les Slovaques, les Tchèques, les Hongrois, les Espagnols, les Italiens, et les Bulgares. Dans tous ces pays, la participation ne dépasserait pas les 31%. Les Belges et les Luxembourgeois, avec 70% et 62% d’intention de vote, sortent clairement du lot, mais dans ces deux pays le vote est obligatoire... La France et les Pays-Bas sauvent les meubles avec 47% ; l’Allemagne est à 43% d’intention de vote.
Méconnaissance du rôle du Parlement
Ce risque d’abstention massif ne semble pas dû à un rejet de la construction européenne, les eurosceptiques convaincus n’étant que 20%. L’Eurobaromètre souligne en revanche la très large méconnaissance du rôle du Parlement (64%). Seuls 53% des Européens savent que leurs députés sont élus au suffrage universel direct. Ce désintérêt pour les élections de juin s’explique également par la très forte impression, partagée dans les 27 pays, que les décisions du Parlement n’ont pas d’impact sur la vie quotidienne.
Interrogés sur les thèmes de campagnes qu’ils souhaiteraient voir émerger d’ici juin, les euro-citoyens placent néanmoins le chômage en tête de liste, suivis de la croissance et de l’inflation. Trois préoccupations directement liées à la baisse du pouvoir d’achat, partout en Europe. Viennent ensuite, mais loin derrière, les thèmes des retraites, de la criminalité, de l’approvisionnement énergétique et du changement climatique.
Conséquences : alors que le Parlement a vu ses pouvoirs augmenter fortement ces dernières années, l’indice de confiance que lui portent les habitants de l’UE a diminué de 6 points en six mois. Ce qui n’augure rien de bon pour la légitimité des prochains députés européens.
* Sondage effectué sur un échantillon représentatif de 1035 personnes, État par État, entre le 17 janvier et le 11 février 2009


TEXTE 3:

Européennes : les partis français tardent à s'organiser
LEMONDE.FR 08.04.09 10h39


Deux mois avant les élections européennes du 7 juin, les partis français tardent à se mettre en ordre de bataille. Le point sur les enjeux, les stratégies, l'état d'avancement des listes, des programmes et de la campagne.
Toujours pas de listes définitives à l'UMP. Le parti au pouvoir, qui moquait début mars le "rififi" au sein du Parti socialiste, est lui-même bien en peine de boucler ses listes. S'il a choisi ses têtes de liste, il a renoncé au meeting du 27 mars qui devait détailler les candidats. Le président de la commission des investitures de l'UMP, Jean-Claude Gaudin, parle désormais de "fin avril". Le parti est en effet confronté aux revendications locales et à celles de ses alliés du Nouveau centre et du Parti radical de Jean-Louis Borloo, qui demandent chacun trois candidats en position éligible, sans compter les amis d'Eric Besson...
Sur le
site de l'UMP, aucune ébauche de programme ou de pages Web n'ont encore vu le jour (mais la liste de Michel Barnier en Ile-de-France dispose d'un site et d'un blog). A l'agenda du parti, seul figure, jeudi 9, un "point-presse" de lancement du siège de campagne francilien. Si Nicolas Sarkozy "s'exprimera" mais "ne fera pas campagne", selon Claude Guéant, François Fillon devrait participer à un meeting, le 28 avril. Le parti compte capitaliser sur la présidence française de l'Union européenne et le sommet du G20. Alors que le scrutin européen est souvent un vote sanction contre le parti au pouvoir, les derniers sondages donnent les listes UMP en tête des intentions de vote, avec 26 à 27 % (contre 16,6 % obtenus en 2004).
Le PS en ordre de marche. La désignation des listes a beaucoup agité le PS : le maire de Lyon, Gérard Collomb, a conduit une fronde contre les choix du bureau national, les militants de la circonscription Centre ont rejeté une première liste conduite par le fabiusien Henri Weber. Mais le Parti socialiste dispose depuis mi-mars de listes validées. Il a aussi lancé un
site Internet dédié, et enrichi le projet contenu dans le manifeste du Parti socialiste européen, prévoyant notamment "un vrai plan de relance de l'activité, à l'échelle continentale, en agissant à la fois sur l'investissement mais aussi la consommation". Sont prévus, à compter du 24 avril, huit grands meetings nationaux avec Martine Aubry, mille "initiatives" et autant de réunions. Au niveau national, ce scrutin test pour la nouvelle première secrétaire devra montrer si le principal parti d'opposition parvient à capitaliser sur le mécontentement à l'égard du gouvernement. Il est crédité de 23 à 24 % des voix (contre 28,9 % en 2004).
Le MoDem veut y croire. Après l'échec des législatives et des municipales, ce scrutin est très important pour le très euro-enthousiaste parti de François Bayrou, dans la perspective de la présidentielle de 2012. Les listes viennent d'être bouclées, sauf pour l'outre-mer. Un
site dédié a été lancé, deux des huit conventions thématiques européennes se sont déjà tenues, dénonçant notamment le "modèle inégalitaire" de Nicolas Sarkozy, et douze engagements ont été pris, notamment d'"un grand emprunt européen, de 3 % du PIB", pour "une réponse coordonnée face à la crise". Les intentions de vote oscillent entre 10 et 14,5 % (12 % à l'UDF en 2004), mais François Bayrou mise sur la parution de son livre "de combat", fin avril.
Les écologistes partis tôt. Les listes de rassemblement Europe Ecologie, lancées par Daniel Cohn-Bendit et les Verts, sont précocément parties en campagne via un
site et un manifeste qui prône notamment une "fiscalité intégrant le juste prix écologique et réorientant les comportements et les investissements". Mais le choix du "débat de fond" plutôt que d'un discours orienté sur la crise et contre Nicolas Sarkozy ne paraît pas faire effet sur les sondages (passés de 11 % en décembre à 7 ou 9 %, contre 7,7 % pour les seuls Verts en 2004). Le premier grand meeting a lieu jeudi, à Toulouse.
La gauche de la gauche, en ordre dispersé. Le Front de gauche, qui réunit essentiellement le Parti communiste français et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, est entré de plain pied dans la campagne, mardi 7 avril, en présentant ses têtes de liste à la presse. Il propose, sur son site, une
déclaration de principe "pour changer d'Europe", et est crédité de 4 à 6 % des voix (5,3 % en 2004). Le Nouveau parti anticapitaliste s'est contenté de présenter la majorité de ses têtes de liste, pour la plupart inconnues, Olivier Besancenot prévoyant de ne figurer qu'en 3e position sur la liste en Ile-de-France. Le parti, qui caracole à 9 % d'intentions de vote, mise sur un démarrage de la campagne en mai. Enfin, Lutte ouvrière, qui avait fait listes communes avec la LCR en 1999 et 2004, est cette fois partie seule, devenant l'un des premiers partis à publier l'intégralité de ses listes (sans Arlette Laguiller). Il juge toutefois "peu vraisemblable" d'atteindre les 5 % nécessaires pour avoir des élus. Les sondages lui accordent 2 à 3 %.
Le FN tente de se relancer. Le parti d'extrême droite a choisi de remuscler son discours pour enrayer les revers enregistrés depuis l'élection présidentielle et contrer la liste dissidente de Carl Lang face à Marine Le Pen. Au lancement de la campagne, mi-mars, ses leaders, largement investis têtes de liste, ont fustigé "l'immigration-invasion", et accusé l'Europe de tous les maux, avant de décliner diverses affiches provocatrices (affirmant que Jaurès et Salengro auraient voté FN). Les listes complètes sont toujours attendues, mais un
site dédié renvoie vers les blogs des candidats. Le Front national obtiendrait 6 % des voix (9,4 % en 2004).
Les souverainistes en embuscade. le MPF de Philippe de Villiers et Chasse, nature, pêche et traditions de Frédéric Nihous ont cette fois fait alliance, sous la bannière et le
projet du mouvement euro-sceptique Libertas, mais n'ont désigné leurs têtes de liste que le 31 mars et ne présentent pas d'agenda. Ils sont crédités de 5 à 6 % des voix (8,84 % au MPF en 2004). Debout la République, de Nicolas Dupont-Aignan, a présenté ses principaux candidats plus tôt, mais le député de l'Essonne a depuis renoncé à la deuxième place sur la liste en Ile-de-France. Son site de campagne est en revanche très développé, de même que le projet et l'agenda.
Claire Ané

TEXTE 4:

www.la-Croix.com (07/04/2009) Le scrutin européen rattrapé par la crise

Alors que la crise économique monopolise l’attention, les partis n’ont plus que deux mois pour mobiliser les électeurs avant le 7 juin
Les séquelles du « non » au référendum sur la Constitution européenne ? Dépassées. La question de l’entrée de la Turquie dans l’Europe ? Reléguée au second plan. Le danger du réchauffement climatique ? Oublié. Le célèbre « plombier polonais » ? Disparu de la circulation. Depuis des mois, le contexte économique et social monopolise l’attention. Une donnée incontournable pour les partis politiques, obligés d’adapter leur campagne européenne avec l’espoir de ne pas rééditer le record de 2004 où près de six Français sur dix avaient boudé les urnes.« La crise a tout écrasé », reconnaît ainsi Marielle de Sarnez, présidente de la délégation du MoDem au Parlement européen. Un constat repris mot pour mot par Pascal Durand, directeur de campagne des listes Europe écologie : « La crise est tellement prégnante qu’elle écrase tous les autres sujets de débat possibles. » Voilà à coup sûr une difficulté pour les partis qui entendaient porter des thématiques différentes, à commencer par les écologistes. « On entend encore des gens dire que l’écologie, c’est un luxe quand tout va bien. À nous de montrer que c’est aussi et surtout une nécessité pour sortir de la crise », estime le patron de la campagne écologiste.De gré ou de force, les partis ont donc décidé d’axer leurs discours sur la crise. Un fonds commun que chacun accommode à sa façon, en fonction de ses convictions européennes. « La crise n’est que la conséquence logique du libre-échangisme imposé par l’Europe. La seule véritable façon d’y remédier, c’est de renverser la majorité à Strasbourg ! », professe Jérôme Rivière, directeur de campagne de Libertas, qui réunit le MPF de Philippe de Villiers et CPNT de Frédéric Nihous. Même son de cloche du côté du FN, où Louis Aliot, tête de liste dans le Sud-Ouest, veut croire que « la crise a démontré que l’Europe n’est pas le bouclier qu’elle prétendait être ».
L'Europe comme point d'appui pour combattre la crise
À l’inverse, les partis qui défendent la construction européenne mettent en avant la nécessité de se servir de l’Europe comme point d’appui pour combattre la crise, mais aussi pour transformer durablement le système économique. « L’addition des plans nationaux n’équivaudra jamais à un vrai plan de relance européen et à un grand emprunt européen », explique la centriste Marielle de Sarnez. Présentant lundi la campagne du PS, Martine Aubry a repris le même plaidoyer, insistant sur la nécessité de renforcer le cadre européen car « les Français sentent que c’est le système qui est cause et savent que la France seule n’arrivera pas à le changer ».Seul thème audible, la crise a déjà largement façonné la précampagne, avec ses passages obligés dans les défilés et au pied des piquets de grève. Philippe de Villiers (MPF) a ainsi présenté les têtes de liste de Libertas devant l’usine d’un équipementier automobile où 405 emplois doivent être supprimés du fait d’une délocalisation. Olivier Besancenot fait de chacune de ses visites aux salariés en lutte une tribune pour le NPA.
« Notre objectif, c’est que le contexte social et politique soit présent dans la campagne européenne », assurait le mois dernier le chef de file du parti d’extrême gauche en donnant le coup d’envoi de sa campagne. Daniel Cohn-Bendit, après avoir un temps hésité, s’est résolu à participer au dernier défilé syndical, y distribuant un tract tout entier axé sur la crise. Le FN, de son côté, multiplie les affiches ciblées et tente de populariser son slogan de crise : « Mon emploi avant l’Europe. »
L’unique moyen de dire non au gouvernement
La gauche, pendant ce temps, cherche à profiter du climat pour réveiller le vote sanction traditionnellement fort lors des élections intermédiaires, associant volontiers Nicolas Sarkozy à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. « En 2009, les européennes seront la seule échéance électorale de l’année, donc l’unique moyen de dire non au gouvernement et à cette Europe qu’il défend », relève Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
Ce message de refus des équipes sortantes, en France comme à Bruxelles, devrait même être le premier argument du PS, reconnaît Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris. « Dans un premier temps, notre axe de campagne c’est : stop Sarko. Puis, dans un second temps, on multipliera les initiatives sur le terrain pour faire valoir nos propositions pour changer l’Europe. »Face à cette offensive, à moins de deux mois de l’échéance, l’UMP est évidemment plus en difficulté. Sa campagne, d’ailleurs, n’a pas encore démarré. Un blogueur socialiste a même créé un site Internet avec un compte à rebours jusqu’à la date du scrutin pour souligner que « l’UMP n’a toujours pas de liste et pas de programme » ! L’un et l’autre sont prévus « fin avril », assure le parti majoritaire. « La grande ligne du projet, c’est qu’on lutte mieux contre la crise en étant ensemble et en réformant le système, confie Franck Riester, député et directeur de campagne de l’UMP. La présidence française de l’Union européenne et ses suites, avec les sommets du G20 et de l’Otan, montrent qu’en faisant preuve de volontarisme et en remettant du politique au cœur de l’Europe, on peut faire bouger les choses. Tout cela est de nature à mobiliser notre électorat pour aiderNicolas Sarkozy à changer l’Europe. »
Relative désaffection
Défenseurs ou contempteurs de Nicolas Sarkozy, favorables ou opposés à la construction européenne, tous les partis s’accordent au moins pour reconnaître que la véritable campagne n’a pas réellement commencé. « Il ne faut pas se mentir, pour le moment on ne mobilise guère au-delà de nos militants habituels », reconnaît le communiste Olivier Dartigolles. À vrai dire, cette relative désaffection ne surprend guère les responsables politiques, habitués à voir les campagnes électorales débuter de plus en plus tard dans l’opinion.
Alors que tous les regards restent braqués sur la crise, le scrutin européen semble en effet bien lointain. Difficile, dans ces conditions, de prédire si les Français vont se mobiliser. « On voit l’inquiétude grandir partout et je parie qu’elle va se traduire par une plus grande implication dans le débat politique », espère Olivier Dartigolles. « J’aimerais bien croire que la crise sera mobilisatrice mais j’ai peur que le désespoir nourrisse surtout le désintérêt », rétorque Jérôme Rivière, de Libertas.
Tous les partis, en fait, se montrent dubitatifs sur le destin de ce scrutin tout entier marqué par la situation économique. « La participation aux élections européennes est historiquement faible. Mais elle sera cette année plus importante parce que les Français se rendent compte du besoin d’Europe face à la crise », pronostique l’UMP Franck Riester. Moins optimiste, son homologue socialiste estime que rien n’est encore joué.
« La campagne européenne se fait essentiellement dans les médias. Tout se déterminera dans les dernières semaines en fonction de la capacité des partis à politiser cette élection afin de mobiliser leur électorat », analyse le socialiste Jean-Christophe Cambadélis. En fait, conclut l’écologiste Pascal Durand, résumant assez bien les interrogations partagées par tous, « personne ne sait comment cette élection va tourner. Pour nous et pour tous les autres, cette campagne est un vrai défi. »

Laurent de BOISSIEU et Mathieu CASTAGNET


TEXTE 5:
Les élections européennes menacées d'une abstention record
LEMONDE.FR 13.04.09


Deux tiers des Européens pourraient bouder les urnes lors des élections européennes du 7 juin. Le quotidien Libération publie, lundi 13 avril, les résultats d'un sondage effectué par Eurobaromètre sur la participation prévue, pour l'ensemble des vingt-sept pays de l'Union européenne. L'abstention, qui s'élevait à 54,3 % en juin 2004 et qui n'a cessé de progresser depuis trente ans, pourrait atteindre 66 %.
Parmi les électeurs les moins mobilisés pour ce scrutin : les Polonais, dont seuls 17 % se disent sûrs d'aller voter, les Autrichiens qui ne pourraient être que 21 % à se déplacer et les Britanniques pour lesquels seuls 22 % des sondés se disent certains de se rendre aux urnes. Les Belges (70 %) et les Luxembourgeois (62 %) sont de bien meilleurs élèves mais les citoyens y ont l'obligation de voter. En France comme aux Pays-Bas, seuls 47 % des sondés pensent aller voter.
Autres enseignements de ce sondage : 44 % des Européens s'intéressent à ce scrutin et seuls 16 % d'entre eux en connaissent la date. Interrogés sur le rôle de leurs eurodéputés, les Français sont les plus ignorants, avec 39 % de bonnes réponses seulement. Surtout, en raison notamment de la crise économique, les Européens ne font pas confiance à leurs institutions : le Parlement européen perd six points dans l’indice de confiance en six mois, passant de 51 % à 45 %, la Commission chute de 47 % à 42 % et la Banque centrale européenne de 48 % à 39 %.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire